Richard III
D'après l'oeuvre de William Shakespeare
Mise en scène : William Mesguich
Assistante à la mise en scène : Estelle Andrea
Créateur sonore : Maxime Denis
Création vidéos : Alfredo Troisi
Costumes : Alice Touvet
Avec : Estelle Andrea, Alexandre Bonstein, Xavier Clion, Madeline Fortumeau, Alain Guillo, William Mesguich, Nadège Perrier, Thibault Pinson
Une coproduction Théâtre de l’Etreinte - Théâtre de Propriano - Spaziu Culturale Natale Rochiccioli
Avec le soutien de l’Athénée - Le Petit Théâtre de Rueil-Malmaison et de la SPEDIDAM
La presse en parle !
" La mise en scène est minutieusement orchestrée , la scénographie d’une grande esthétique, les costumes saillants et raffinés. La création lumière intensifie les émotions. Le tout crée une atmosphère mystérieuse, sombre et terrifiante."
" Nous sommes emporté et captivé par la monstruosité de cet homme extrémiste, sanguinaire, avide de pouvoir, cynique et sans conscience. L’époustouflant et talentueux William Mesguich, fusionne avec Richard III. Ils ne font plus qu’un... nous frémissons."
Claudine Arrazat - critiquetheatreclau.com - Juillet 2023
Note d'intention de mise en scène
Richard III fait incontestablement partie de la galaxie des monuments de la tragédie. Comme dans Otello ou Macbeth, l’hubris règne du haut de sa stature impressionnante et charrie les corps et les consciences dans un débordement sanguinaire implacable. Le désir de vengeance, la soif de pouvoir, la volonté irrépressible d’éliminer ceux qui s’opposent, le rapport intime au destin, les augures magnifiés par des apparitions fantomatiques, la hantise de la trahison, la violence du châtiment composent ce maelström de poésie et de fureur.
Nous avons devant les yeux une fresque titanesque, terreur qui aboie son fiel et glisse dans un lit de souffrance et d’effroi. Le monde de Richard est en sursis. C’est un monde agonisant qui ne peut plus cacher sa désespérance. La tristesse le dispute à la sidération, l’épouvante chemine avec le remords. Le fatum s’est abattu dans les contrées du Yorkshire et agite le spectre de l’anéantissement. L’inévitable chute des princes et des rois illustre la vanité du pouvoir des hommes et la toute-puissance d’une force supérieure qui écrase, broie les coeurs et empêche la bonté d’éclore des consciences par trop barbares.
Richard III est baroque, effervescent, poétique et cruel. C’est un concentré d’apocalypse qui se déroule sous nos yeux et qui rappelle tragiquement les agissements de tous les extrémistes assoiffés de pouvoir. Richard III ébranle les consciences, nous fait nous reconnaître meilleurs face à la monstruosité. Miroir de nos pulsions contenus, glissement dans les affres de notre effroi, Richard III est une
fresque dantesque, un récif qui réfléchit le monde majestueusement.
William Mesguich, metteur en scène